Le
Récit du Périple d’un Mortel
vers l’Immortalité
vers l’Immortalité
Chapitre 99 : Titre en bas de page...
Enfin, Han Li entra dans le village, progressant pas à pas.
Pendant qu’il passait l’entrée du village, il entendit un
éclat joyeux de sons d’instruments de musique. Étrangement, pas une seule
personne ne pouvait être vue pendant qu’il traversait les petites rues du
village.
Le cœur d’Han Li s’agita. Les rues vides et les sons joyeux faisaient
partis des souvenirs de son enfance avec lesquels il ne pouvait pas être plus
familier. C’était clairement la célébration de mariage de quelqu'un. Tout le
monde dans le village le célébrerait et se joindrait à la fête.
Han Li reprit ses esprits et étendit lentement sa perception
spirituelle. Ce faisant, il découvrit que jeunes et vieux s’étaient rassemblés
au centre du village comme il s’y attendait. Cependant, l’endroit où ils
s’étaient réunis semblait très familier à Han Li. N’était-ce pas la maison où
il avait vécu ?
Han Li n’était pas qu’un peu surpris.
« Serait-il pos... ? » Han Li finit par plus ou moins
deviner.
Il accéléra le rythme, passant hâtivement devant de
nombreux ménages et tournant à de nombreuses intersections jusqu'à ce qu’il vît
la scène devant lui.
Plusieurs centaines de villageois encerclaient un jardin de
terre.
À l’intérieur de la cour, il y avait beaucoup de maisons aux
toits de tuile qui étaient en meilleur état que les maisons à proximité. Une
grande banderole avec des mots festifs était suspendue à chaque entrée. De plus,
il y avait un petit groupe d’artistes musiciens qui faisaient un peu de bruit à
l’avant de la cour.
Il y avait des villageois qui étaient debouts, d’autres qui étaient
accroupis et quelques-uns qui ne prêtaient pas attention et étaient simplement
assis sur le sol. Réunis en groupes de trois et quatre, ils chuchotaient et
parfois s’engageaient dans des débats. Certains continuaient de regarder
vers le jardin avec envie.
En outre, il y avait beaucoup d’enfants qui se couraient l'un après l'autre joyeusement sous la surveillance des adultes.
En voyant cette scène familière, l’esprit de Han Li fut
distrait pendant un certain temps. Pendant cette fraction de seconde, c’était
comme s’il était retourné dans son enfance d’il y avait bien longtemps et qu’il
était avec les autres enfants, leur courant derrière tout en faisant beaucoup
de bruit.
« Zé zé ! La quatrième fille de la famille Han a vraiment de
la chance. J’ai entendu dire que le mari est un fonctionnaire d’État qui vient de la ville, une
personne vraiment studieuse et savante. »
(Ndt : « Zé zé » -le son d’une langue qui claque.)
« Vraiment ? Et elle va être son épouse légitime ? Elle va
avoir le statut d’épouse de fonctionnaire ! »
(Ndt : épouse légitime et non pas une concubine.)
« J’ai entendu dire que la famille Han avait délivré une dot
terriblement imposante : plusieurs dizaines de taëls d’argent de flocon de
neige ! »
« Ils sont vraiment riches ! »
...
Les commérages bruyants des femmes du village sortirent
Han Li de sa stupeur.
« La quatrième fille de la famille Han ? N’est-ce pas ma
petite sœur ? ! Ce serait vraiment le jour du mariage de ma petite sœur ? » Han
Li sentit une explosion d’émotions indéterminées qui l’harassaient à l’intérieur
de lui.
Bien que ce qu’il pensait demeurait un mystère, Han Li se cacha
derrière un grand arbre à quelques pas, regardant avec attention et sans se relâcher, la porte de la cour.
Tout à coup, quelqu'un cria. « La chaise à porteur est
arrivée ! Le marié est venu recevoir la mariée ! »
En entendant ces paroles, les villageois s’agitèrent,
devenant instantanément un chaudron bouillant de voix !
« La mariée est sortie ! »
« La mariée est apparue ! Vite, venez voir ! »
...
Les exclamations étaient même plus fortes que les hurlements
des enfants. L’esprit d’Han Li fut secoué, et il continua à regarder la porte
de la cour avec ferveur.
Craque. Le portail
en bois de la cour s’ouvrit. Plus d’une dizaine hommes et de femmes sortirent,
escortant une jeune femme vêtue d’une robe de mariée rouge qui se tenait au
milieu.
Le menton de cette jeune femme était fin, et sa silhouette était
gracieuse, celle d’une fille de 16 ou 17 ans. À ce moment-là, son expression était pudique.
Han Li ouvrit grand ses yeux et observa attentivement l’aspect
de cette jeune femme, essayant de trouver quelque ressemblance avec la petite sœur
de ses souvenirs.
Mis à part l’aspect général de son visage et le coin de ses
yeux, il ne trouva aucune autre trace familière des jours anciens. Le reste de
son apparence ne pouvait plus être associé à la petite sœur de ses souvenirs.
« Soupir ! Une fille change huit fois de l’enfance à l’âge
adulte. Ces paroles prennent tout leur sens ! » Han Li sourit avec peine, puis il
balaya du regard les gens à côté d’elle.
« Ce gros est mon troisième oncle. Je peux affirmer que
c’est lui d’un seul regard. Il est juste aussi gros qu’avant ! »
« Cette grande personne bronzée sur le côté est Frère Aîné
Han Tie. Cette femme à ses côtés devrait être sa femme ! »
...
La bouche de Han Li murmurait pendant qu’il disait leurs
noms un par un. Cela parvenait plus ou moins à le détendre un peu.
Lorsque son regard tomba sur un vieux couple aux cheveux
gris, Han Li cessa de parler.
Immobile, il resta derrière l’arbre sans expression. Ses émotions
étaient devenues extrêmement compliquées.
Parmi ces émotions il y avait du bonheur, de la timidité et de
la perplexité.
Ses parents avaient pris beaucoup plus d’âges que Han Li l’avait
prévu. Lorsqu’il était parti dans les montagnes, il se souvenait que les
cheveux de sa mère était noir de jais. Cependant, tous ses cheveux était
maintenant de couleur cendre. En outre, le port de son père qui était à
l’origine bien droit, était maintenant recourbé.
Han Li resta sans voix, tandis que son esprit était étourdi
comme une boule de pâte. Avec tout ce qui avait eu lieu, il n’avait pas
remarqué que c’était déjà l’aube.
Au moment où il reprit ses esprits, sa petite sœur était
déjà assise dans la chaise à porteur en soie rouge et emportée au loin. Suivant
de très près derrière, il y avait un érudit monté sur un grand cheval couleur
cyan.
Han Li fixa son regard sur la chaise qui se déplaçait de plus
en plus loin. Il regarda ses parents dans la foule, puis ferma les yeux.
Après qu’il ait profondément gravé l’apparence de ses
parents et de plusieurs proches dans son cœur, il se retourna. Son visage
exprimait une détermination inébranlable pendant qu’il marchait vers la sortie
du village à grandes enjambées.
Han Li savait que s’il devait traverser l’entrée du village
une fois de plus, il rencontrerait ces personnes et passerait le reste de sa
vie ici.
Il savait bien que depuis qu’il avait gagné en acuité avec les
Arts de l’Éternel Printemps
et appris l’existence de la cultivation de l’Immortalité, il s’était engagé sur
un chemin complètement différent de celui du commun des mortels.
Qu’il fasse face à des malheurs ou à la joie, à la
prospérité ou à des difficultés, il ne regretterait jamais son choix !
Chapitre 99 : Départ
Note du traducteur :
Je vous remercie d’avoir lu jusque là ! C’est la fin du
livre 1 de RPMI. J’espère que vous avez apprécié la série jusqu'à présent.
Pour me permettre de consacrer plus de temps à la traduction de ce novel, vous pouvez m'encourager en vous inscrivant sur mon patreon, ou en faisant un don, et aussi avoir accès à des chapitres bonus.
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