Le
Récit du Périple d’un Mortel
vers l’Immortalité
vers l’Immortalité
Chapitre 51 : Le Géant
Déploie sa Puissance
Dès que le Rouleau de Soie Aromatique empoisonnait le corps, la toxine entrait dans les vaisseaux sanguins et se répandait progressivement dans tout le corps.
Les mortels ordinaires ne seraient pas en danger, mais
en ce qui concernait les cultivateurs, ce poison deviendrait extrêmement mortel
après un court laps de temps. Le cultivateur affecté par le poison ne pourrait pas
interrompre imprudemment son Vrai Qi interne, sinon le poison entrerait en
action et son sang se mettrait à circuler en sens inverse, provoquant ainsi une
immense douleur et beaucoup de souffrance.
Cependant, si quelqu’un était empoisonné pendant
encore plus longtemps, la toxine pourrait pénétrer le corps et aggraver la
situation.
Même si cette personne réussissait à récupérer un peu,
et à contrôler correctement son Vrai Qi, elle serait toujours obligée de
consommer l’antidote quotidiennement. Sinon, des changements graduels se produiraient
dans les os, faisant flétrir les fonctions de l’organisme. Le corps se
recroquevillerait, provoquant une paralysie et une incapacité à se mouvoir.
Finalement, le corps se mettrait à fondre en une mare de boue.
Ce qui était encore plus terrifiant, c’était qu’une
fois que le poison avait pénétré les os, on ne pouvait rien faire pour
l’extraire. On pouvait uniquement se focaliser sur un traitement à long terme
pour survivre. Le poison n’entrerait plus en action, mais il agirait comme l’instinct
charnel, et continuerait à sévir pour toujours dans le corps de la victime.
Le poison était composé d’une variété de matériaux,
dont beaucoup pouvaient être remplacés. Bien que le produit final serait le
même, la toxicité changerait en fonction de la personne qui l’aurait concoctée,
rendant le poison unique à son créateur. Naturellement, l’antidote aussi serait
également unique. Seule la personne qui avait fabriqué le poison serait en
mesure de prescrire l’antidote correct pour réprimer sa toxicité. Même si
d’autres connaissaient le procédé de fabrication du Rouleau de Soie Aromatique,
ils seraient incapables de concocter un antidote spécifiquement adapté à la
neutralisation du Rouleau de Soie Aromatique produit par une autre personne.
Ainsi, la frêle vie de l’individu empoisonné serait
aux mains de celui qui l’avait empoisonné. Incapable de se rebeller ou de
résister, la victime ne pouvait que se rendre.
Le Docteur Mo creusa sa tête pour retrouver les informations
au sujet du Rouleau de Soie Aromatique, recherchant à travers ses vastes
connaissances. Il comprit alors pourquoi Han Li était aussi intrépide.
Le Docteur Mo ricana intérieurement, mais son
expression faciale n’avait pas changé. Il demanda indifféremment : « C’est
ta dernière trouvaille ? »
« Gamin, on dirait que tu as épuisé tous tes
coups, alors admets juste la défaite docilement ! »
Le cœur de Han Li sombra en ne voyant aucun changement
dans l’expression du Docteur Mo. À ce stade, Han Li savait qu’il avait mal
calculé quelque chose car le Docteur Mo semblait négliger totalement sa menace.
Le Docteur Mo ne semblait pas avoir été provoqué le
moins du monde, ce qui faisait paraître qu’il se fichait vraiment du Rouleau de
Soie Aromatique dans son corps.
Pire encore, Han Li était certain que pour cette
raison, il se trouvait dans une position très désavantageuse. Il semblait que
son adversaire était absolu sûr qu’il pouvait attraper Han Li.
Voyant Han Li rester silencieux, le Docteur Mo se mit
à rire et le regarda sournoisement avant de dire haut et fort, « Esclave
de Fer, capture le pour moi. »
Une fois que Han Li entendit cela, il se souvint
immédiatement qu’après être entré dans la maison, il pensait avoir oublié
quelque chose de tout à fait crucial : l’Esclave de Fer. Cependant, il
n’avait pas le temps de ruminer là dessus. Au lieu de cela, Han Li utilisa la
pointe de ses orteils pour attraper le poinçon qui était à côté de sa jambe. Celui-ci
sauta automatiquement dans sa main.
En un instant, une grande ombre se précipita du coin
de la pièce dans un vent féroce. Sa vitesse était incroyablement rapide, et il
apparut devant Han Li en une seconde, lui coupant toute retraite.
Impuissant, Han Li ne pouvait qu’utiliser le poinçon pointu qu’il tenait dans sa main pour poignarder le bas-ventre de l’ombre. Il espérait
qu’il serait au moins capable de résister pendant un certain temps, afin qu’il
puisse avoir une chance de battre en retraite et de récupérer son souffle.
Poignarder l’abdomen avec le petit poinçon n’était pas
le geste le plus optimal, mais Han Li n’avait pas d’autre choix. Son adversaire
était tout simplement trop grand, et l’arme qu'utilisait Han Li faisait
seulement quelques pouces de long, et l’abdomen était le seul endroit qu’il pouvait
atteindre.
Han Li sentit soudain qu’il venait de heurter une
sorte de monstre. C’était comme si un gros objet en bois avait frappé son
poignet tendu, le disloquant directement. En conséquence, son corps fut
repoussé de quelques pas à cause de l’impact. Le poinçon dans la main semblait
avoir heurté un roc, et avait été envoyé valser, disparaissant sans laisser
de trace.
Han Li était surpris et en colère. Juste après avoir à
peine stabilisé son corps, la grande silhouette apparut devant lui en un clin d’œil.
Immédiatement, Han Li ressentit une vive douleur dans ses deux épaules quand deux
grandes mains verrouillèrent ses omoplates fermement, l’immobilisant.
Han Li lutta de toutes ses forces, mais c’était comme
si une énorme montagne pressait son corps, le rendant totalement incapable de bouger.
Il ne pouvait pas faire grand chose dans ce genre de
situation. Dans un moment de désespoir, il leva son genou et visa avec férocité
le point faible entre les jambes de la grande ombre.
« OUCH ! »
C’était tellement douloureux que Han Li suait
abondement. Apres avoir lancé une attaque qui aurait normalement due être
fatale pour son adversaire, il découvrit que l’ombre géante était
incomparablement solide. Sa rotule se brisa en plusieurs morceaux comme un œuf
de poule se briserait en morceaux s’il frappait un rocher.
Cependant, l’action de Han Li ne fit que provoquer son
adversaire. Les larges mains sur ses épaules augmentèrent subitement leur
pression. Han Li avait tellement mal qu’il s’écroula doucement au sol, perdant presque
connaissance.
« Doucement, Esclave de Fer. J’ai toujours besoin
de cette personne. » Ordonna le Docteur Mo bruyamment.
Après que ces paroles furent prononcées, Han Li sentit
ses épaules s’alléger, et la douleur fut considérablement réduite. Dans son
cœur, il ne pouvait pas s’empêcher de pousser un soupire de soulagement. Pour
une fois, il pensait que la voix du Docteur Mo était agréable à entendre. Mais
après s’être réjouit un instant, ses sombres soupçons refirent surface dans son
esprit.
Dès le début de leur lutte, Han Li avait compris que
pour une raison inconnue, le Docteur Mo se montrait indulgent envers lui à des
points cruciaux des échauffourées, de peur que Han Li puisse être blessé.
Naturellement, Han Li savait que le Docteur Mo n’était pas quelqu’un de bienveillant,
et qu’il ne le ménagerait pas intentionnellement. Cela cachait certainement une
sinistre affaire que Han Li ne connaissait pas. Le Docteur Mo était préoccupé que
Han Li puisse se blesser, alors c’était pourquoi il se montrait prudent quand
il l’attaquait, de peur d’attaquer trop violemment. Si ce n’était pas le cas, ils
se seraient tous deux sautés à la gorge.
Han Li se préparait secrètement à exploiter pleinement
cet aspect en négociant avec le Docteur Mo, et trouver ensuite un moyen
d’échapper aux griffes démoniaques de son adversaire.
Pendant que le Docteur Mo se dirigeait au devant d’Han
Li, il pouvait deviner tout ce que celui-ci pensait. Il laissa un rictus traverser
son visage tout en tâtonnant la poitrine d’Han Li, et d’en extraire un miroir.
Il ne pouvait pas s’empêcher d’être stupéfait en voyant cet objet. Il s’avérait
que c’était cet objet qui avait protégé la poitrine de Han Li lors de la frappe
du Docteur Mo.
Sans rien dire, il hocha légèrement la tête et sortit
un coffret rectangulaire en bois jaune de son encolure. Cette boîte était
remarquablement ouvragée, et sa surface était gravée d'un Dragon et un
Phénix. N’importe qui pourrait voir que c’était un objet rare et précieux, et
donc rarement vu par des gens ordinaires.
Le Docteur Mo se mit face à Han Li et ouvrit solennellement
le couvercle de la boîte, révélant plusieurs lames d’argent étranges et
identiques. Elles ressemblaient plus ou moins à une combinaison entre un
poignard et une épée. Le corps des lames était très particulier ; elles
étaient courbées en demi-lunes, avec une longueur semblable à celle des
couteaux stiletto*.
(Ndt : *les fameux couteaux à cran d’arrêt
italien.)
Lorsque le Docteur Mo sortit une des lames d’argent,
Han Li vit que, curieusement, la sinistre lame était aussi mince qu’une feuille
de papier. La lumière froide qui scintillait sur la surface de la lame
fit comprendre à Han Li que la lame coupait comme un rasoir.
L’utiliser pour trancher la chair humaine serait aussi facile que de couper des
vêtements. L’extrémité de la poignée sur la lame d’argent était encore plus
bizarre ; incrustée au bout on pouvait voir une tête de démon extrêmement
féroce et sinistre, qui avait une paire de cornes et des yeux qui était
hermétiquement fermées.
Le Docteur Mo leva cette lame sinistre et regarda
sciemment Han Li du coin de l’œil.
Cette action laissa Han Li absolument horrifié. Sa
pensée de mauvais augure semblait être vraie : le Docteur Mo voulait
utiliser la sinistre lame pour le découper.
marci
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