Le
Récit du Périple d’un Mortel
vers l’Immortalité
vers l’Immortalité
Chapitre 42 : Oiseau aux Ailes-Nuageuses
« Vous êtes trop confiant en vous-même. Ce petit
gosse est brillant, et est certainement du genre qui ne s’épargnera aucune
dépense pour atteindre ses objectifs. Ne comptez pas vos poussins avant qu’ils n’éclosent,
ce serait négliger de regarder les choses comme elles sont, sinon j’ai bien peur
que vous connaîtrez votre chute aux mains de ce gamin. » Soudain, la
voix d’un jeune homme résonna à l’intérieur de l’esprit du Docteur Mo.
L’expression du Docteur Mo changea en un instant,
comme s’il s’était recouvert de gel. Il répondit froidement :
« Yu Zhitong, tu ferais mieux de ne pas t’immiscer
dans mes affaires. Penses-tu que tu es qualifié pour me dire quoi faire ?
Si je réussis, je n’oublierai naturellement pas les promesses que je t’ai
faites. En fait, la question est de savoir si tu manigances dans mon dos. Est-ce
que tu ne me donnes pas certains éléments essentiels de la cultivation que tu
m’as donnés, en espérant que je finirais par avoir un quelconque
accident ? » La voix du Docteur Mo était pleine de suspicion quand il
répondit.
La voix du jeune homme semblait quelque peu terrifiée par
le Docteur Mo, et il assura précipitamment :
« Comment pourrait-il y avoir des erreurs ?
Ne l’avez-vous pas déjà testé sur des animaux ? Mise à part celui qui est
décédé en raison de son manque de familiarité avec cette cultivation, le reste n’a-t-il
pas survécu ? Les expériences qui ont échoué ne devraient pas entraver vos
plans, non ? »
« Hmph ! Ça ferait mieux d’être le cas. Il
est dommage que je ne puisse pas cultiver. Si ce n’était pas le cas, mes
chances de succès augmenteraient d’une large mesure. » Quand le Docteur Mo
entendit l’explication de cette voix mystérieuse, la dernière part de prudence
présente dans son cœur disparue.
Après avoir terminé sa phrase, cette voix mystérieuse
maintint son silence comme si on lui avait donné une leçon, laissant le Docteur
Mo se marmonner à lui-même de manière insensée. La pièce en fut toute emplie d’une
atmosphère sinistre.
À ce moment là, Han Li était enclavé dans une modeste grotte.
Cette grotte était encore plus cachée et perdue que le lieu de rencontre qu’il
avait trouvé avec Li Feiyu.
Le relief de la zone montrait que le seul chemin vers
cette grotte était obstrué par deux sommets qui avaient la forme d’un point
d’interrogation. Les ravins montagneux étaient inondés d’arbustes et de plantes
des deux côtés du chemin, le rendant impossible d’accès. La seule façon
d’arriver à la grotte était grâce à une corde cachée, qui pendait du haut d’un
des pics montagneux. Sinon avec cette corde, il n’y avait pas d’autres entrées.
Les arbres épineux encerclaient la zone et occupaient
la majorité de la région, laissant seulement un petit lopin de terre où Han Li
pouvait cultiver. Au sommet de la montagne où se tenait la grotte, il y avait des
vignes de types inconnus, tissées ensemble en une voûte naturelle, alors Han Li
ne s’inquiétait aucunement qu’il soit découvert accidentellement par des
regards indiscrets.
Han Li prit les objets qu’il avait sur lui, les plaça
sous une roche énorme et retourna tout droit au centre de la zone. Il ferma les
yeux, se mettant à réfléchir profondément. Tout à coup, ses yeux s’ouvrirent,
révélant des traces de détermination et il dit tout doucement. « Commençons
l’entrainement de l’Art de
l’Assouplissement des Os. » Et juste comme ça, Han Li entamait son chemin vers
la cultivation.
Ce qu’il n’avait pas réalisé, c’était que non loin de
lui il y avait un oiseau jaune perché sur une branche d’arbre, qui surveillait constamment
ses mouvements. Comme Han Li n’avait aucune intention de s’échapper, l’oiseau
jaune ne se précipita pas immédiatement pour informer son propriétaire.
Et dans la grotte montagneuse, un seul coup d’œil permettait
de dire qu’il n’y avait personne d’autre à l’intérieur de la grotte. Les seuls
qui étaient présents, étaient Han Li et ce petit oiseau jaune, qui lissait ses
plumes comme s’il avait oublié sa mission d’origine.
Soudain, un oiseau de couleur grise vola à l’intérieur
de la canopée. Il se reposa sur une pile de bois jaune avant de s’envoler à
nouveau.
À cet instant lorsque l’oiseau de couleur jaune vit un
oiseau de la même espèce apparaitre devant lui, son expression prit quelques
traits humains, et montra beaucoup de dédain.
Le petit oiseau qui venait juste d’arriver se tint sur
une patte tout en contemplant ses environs. Lorsqu’il découvrit l’oiseau jaune,
il déplia ses ailes, voulant s’envoler.
Tout à coup, quelque chose d’inattendu se produisit.
Une paume jaune apparut de nulle part, attrapant l’oiseau de couleur grise du
premier coup.
Ce changement soudain le terrifia. Il lutta vainement
pensant sa vie en jeu. Aucun des efforts qu’il fit ne lui permirent de
retrouver sa liberté.
À ce moment, le petit oiseau comprit que ce qu’il
avait pris pour un tas de bois jaune était en fait un jeune en robe jaune. Ce jeune
à robe jaune avait un teint foncé et semblait très ordinaire. Mises à part ses
yeux limpides, il n’avait aucunes autres caractéristiques attrayantes.
Le jeune souriait gentillement, tout en regardant
l’oiseau qui se débattait dans ses mains. Quand enfin, celui-ci se fatigua, il ouvrit
ses paumes en disant doucement :
« Tu peux partir. Ne te montre pas aussi bête la
prochaine fois. Regarde attentivement avant d’essayer de te reposer. »
Une fois que l’oiseau eut retrouvé sa liberté, il ne
s’embêta plus du jeune vêtu de jaune. il battit frénétiquement des ailes et s’envola
par l’ouverture de la grotte.
Pendant que son regard suivait le chemin de l’oiseau
en vol, le jeune se tenait là sans rien dire. Après un certain temps, il commença
à murmurer doucement :
« On dirait mes techniques de contrôle et de
dissimulation de ma respiration sont déjà un peu efficaces. Ensuite, je dois
pratiquer mes techniques d’assassinat. »
Après avoir parlé, Han Li marcha vers une petite
maison en bois qu’il avait construite, et sur le chemin, il regarda
involontairement l’oiseau de couleur jaune.
Cela faisait déjà environ une quinzaine de jours que les
étranges actions de cet oiseau avaient retenues son attention. Cet oiseau se
perchait à proximité, observant ses gestes, comme s’il était doté d’intelligence.
Quand il le vit la première fois, il fut surpris et
subjugué par l’intelligence de l’oiseau jaune.
Il essaya de le capturer, mais sans résultat
qu’importe les méthodes utilisées. Cet oiseau semblait ne pas vouloir se faire
berner. Il regardait même Han Li comme s’il était un idiot, provoquant chez lui
un sourire amer.
Par la suite, dans un accès de colère, il essaya
d’employer directement la force, mais même avant qu’il arrive assez près,
l’oiseau jaune s’envolait dans le ciel, hors de sa portée. Lorsque Han Li repartait,
il revenait à sa place initiale. Han Li ne savait pas quoi faire d’autre, et ne
pouvait donc que le regarder de là où il se tenait.
En surface, Han Li ne se préoccupait plus de l’oiseau.
Dans son cœur, cependant, il avait déjà déduit que l’oiseau était ici pour une
raison. Peut-être l’oiseau avait été envoyé ici par le Docteur Mo pour
espionner ses actes.
Malgré cela, Han Li n’avait aucune cause d’inquiétude.
Aussi longtemps que celui qui le surveillait n’était pas le Docteur Mo lui-même, combien
de détails le petit oiseau pourrait-il révéler ? Et en outre, il était
surpris par l’intelligence que ce petit oiseau possédait, alors il ne voulait pas utiliser de poison pour s’en occuper.
Pendant
ce moment là, le Docteur
Mo était dans une chambre
en pierre,
utilisant des os de bêtes sauvages
pour compléter une étrange formation en
réseau. Pendant qu’il organisait la formation, il discutait
avec la voix mystérieuse de tantôt, ne sachant pas que Han Li avait déjà
découvert la méthode qu’il utilisait pour l’espionner.
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