Le
Récit du Périple d’un Mortel
vers l’Immortalité
vers l’Immortalité
Chapitre 9 : La Voie de l’Éléphant Cuirassé
En se remémorant le passé,
Han Li ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un sourire entendu.
Au cour du semestre qu’Han
Li avait passé avec Zhang Tie, comme leurs personnalités s’accordaient bien l’une
avec l’autre, les deux étaient naturellement devenus des amis très proches.
Han Li se leva lentement
de sa position avec les jambes croisées et se frotta ses mollets. Après être
resté assis dans la position jambes croisées et avoir médité pendant une longue
période, ses jambes s’étaient engourdies et plusieurs arrivées de sang
semblaient s’être bloquées.
Après les avoir malaxées
pendant un certain temps, ses jambes retournèrent à leur état normal. Se levant,
Han Li s’épousseta comme à son habitude avant de quitter la chambre en pierre.
En retournant sa tête
pour regarder la chambre de pierre utilisée pour la cultivation, Han Li ne
pouvait pas s’empêcher de ricaner à lui-même.
Cette chambre entière était
faite de granit solide alors que les portes étaient constituées d’un morceau
géant de crocidolite. Si un humain normal voulait s’introduire dans cette
salle, il ou elle devra passer au moins trois heures pour briser la porte avec
une hache énorme.
(Ndt :
crocidolite : https://en.wikipedia.org/wiki/Riebeckite)
Dans la Secte des Sept Mystères,
seuls le Chef de la Secte, les Aînés/Anciens et les Chefs de Division pouvaient
utiliser ce type de chambre de cultivation solitaire. Pas même les Disciples Internes
n’étaient autorisés à les utiliser à leur guise ! Cette chambre de cultivation
avait été créée pour ceux qui pratiquaient des techniques de cultivation
profonde, afin de protéger leur pratique contre toute perturbation extérieure
et afin d’éviter la déviation de qigong. Han Li ne savait pas quelles méthodes le
Docteur Mo avait utilisées, mais la secte lui avait en quelque sorte accordé
l’utilisation de sa propre chambre de cultivation personnelle en pierre,
construite contre le flanc de la falaise de la vallée de la Main de Dieu.
(Ndt : déviation de
Qigong c’est lorsque la cultivation se passe mal.)
Après que la chambre de cultivation
fut construite, Docteur Mo l’assigna à l’usage exclusif de Han Li. En voyant un
tel cadeau, Han Li ne pouvait pas s’empêcher de se sentir mortifié par la
bienveillance du Docteur Mo.
L’attention du Docteur Mo
envers Han Li était peut-être trop belle pour être vraie. Depuis qu’Han Li
était devenu son apprenti officiel, Docteur Mo avait personnellement prélevé dans
son propre stock de plantes pour la consommation d’Han Li. Non seulement cela, le
Docteur Mo avait également créé un bain médicinal inconnu pour qu’il baigne son
corps. Han Li ne savait quels types de plantes avaient été utilisées, mais
alors qu’il regardait le Docteur affiner soigneusement ces herbes, son visage
habituellement impassible révélait un soupçon d’hésitation. Même Li Han pouvait
comprendre que ces plantes étaient extrêmement précieuses.
De toute évidence, ces
avantages lui étaient extrêmement utiles, permettant à sa vitesse de cultivation
de progresser de plusieurs crans. Han Li avait récemment réussi à maîtriser la
première couche de la formule du chant mystérieux qui lui avait été transmis
par le Docteur Mo.
Au cours du processus pour
passer à la couche supérieure, ses méridiens avaient presque rompu à plusieurs reprises
et il avait souffert de quelques blessures internes minimes. Mais grâce à
l’expertise du Docteur Mo dans l’art de la guérison, les blessures de ses
méridiens avaient été réparées facilement, et avec l’aide des plantes
médicinales, Han Li n’avait pas subi de dommages graves et permanents.
À chaque fois que Han Li se
blessait même légèrement, le Docteur Mo était encore plus inquiet que Han Li
lui-même. Cette préoccupation se manifestait à chaque fois qu'il soignait Han
Li, car le Docteur Mo se montrait très tendu. C’était seulement lorsque les
blessures de Han Li commençaient à récupérer qu’il laissait échapper un soupir
de soulagement.
L’attention du Docteur Mo
allait bien au-delà de celle d’une relation normale entre maître et disciple,
et provoquait chez Han Li un petit sentiment de mal à l’aise vis-à-vis de la
situation. Si ce n’était pour la considération qu’il avait pour son Troisième Oncle
ou le fait que personne n’était jamais sortie de ces vallées, Han Li aurait pu penser
que le Docteur Mo était en fait un parent éloigné au vu de l’attention dont il
faisait preuve envers lui.
(Ndt : cette
dernière phrase, plus précisément la première partie, n’est pas clairement
posée par l’auteur. Personnellement, je ne vois pas la subordonnée entre ces
deux propositions, et le traducteur anglais non plus.)
En quittant la chambre de
cultivation, Han Li s’étira paresseusement et s’éloigna de la falaise. Après
qu’il soit devenu un disciple officiel, Han Li et Zhang Tie étaient partis de
leurs quartiers d’origines pour aller dans leur propre maison personnelle.
Comme il passait à coté
de la chambre de Zhang Tie, Han Li jeta un coup de œil à l’intérieur.
Il s’avéra que Zhang Tie
n’était pas à l’intérieur. Han Li pensait qu’il était probablement à la Cascade
d’Eau Pourpre, occupé à cultiver sa nouvelle technique d’arts martiaux.
Après l’examen, le Docteur
Mo avait demandé à Han Li de continuer à pratiquer la formule de chant
oraculaire et refusait de lui enseigner les arts martiaux. Toutefois, pour
tenter de pacifier Han Li, le Docteur Mo l’instruisait personnellement dans
l’art de la guérison sans cacher quoique ce soit. A chaque fois qu’Han Li avait
une question à propos de médecine, le Docteur Mo répondait immédiatement,
allant même jusqu'à permettre à Han Li de regarder dans les différents livres de
sa bibliothèque afin de trouver une réponse à sa question.
Quant à Zhang Tie, le Docteur
Mo avait tenu sa promesse antérieure et lui avait transmis un set d’arts
martiaux.
Les arts martiaux que Zhang
Tie pratiquait étaient très particuliers. Selon le Docteur Mo, c’était une
branche d’arts martiaux très obscure nommée la « Voie de l’Éléphant Cuirassé ». Le nom même de cet art martial particulier était rarement
entendu, sans parler de l’existence des pratiquants qui l’avaient réellement
cultivé.
Il différait de l’art
martial des pratiquants réguliers du Jiang Hu. En règle générale, la
progression de la cultivation dans les arts martiaux normaux variait de facile
à difficile. Quand le niveau augmentait, la difficulté en faisait autant.
Ainsi, plus haut serait le niveau, plus d’efforts seraient nécessaires pour passer
au niveau suivant. Le style particulier de l’art martial de Zhang Tie était
divisé en neuf couches, les trois couches initiales étant les plus faciles à
cultiver, suivant le même principe que les arts martiaux normaux. Cependant, à
partir de la quatrième couche, la difficulté pour la franchir montait à un
niveau monstrueux, en plus de la souffrance atroce que provoquait la pratique
de la Voie de l’Éléphant Cuirassé. De nombreux cultivateurs de ce set d’arts
martiaux ne pouvaient pas supporter une douleur aussi atroce et arrêtaient leur
progression au quatrième niveau. Sans oublier le 5ième niveau, ou le
6ième, où la douleur atroce ne ferait que s’accroître avec chaque
niveau !
(Ndt : Jiang Hu = le
monde des artistes martiaux)
Après être passé de la
sixième couche à la septième, il n’y aurait plus aucunes autres obstructions et
la cultivation serait beaucoup plus aisée. Le seul inconvénient était que le cultivateur
devrait souffrir d’épisodes mensuels de douleur intense.
Cela intimidait beaucoup les
gens qui désiraient cultiver la Voie de l’Éléphant Cuirassé. Cette branche
particulière des arts martiaux disparaissait lentement.
Ce style d’arts martiaux
était très particulier. Lorsqu’il atteignait un niveau suffisamment élevé, sa
force devenait vraiment étonnante. Il était dit que ceux qui atteignaient la
neuvième couche possédaient un corps aussi dur que des pierres précieuses. Ils
étaient imperméables aux armes, même au feu et à l’eau ! Même des frappes
de paumes, des techniques de poing, et d’épées ou de sabres légendaires n’étaient
pas en mesure de les blesser.
Mais ce qui rendait les
gens le plus envieux, était qu’après avoir cultivé cette branche d’art martial,
ses pratiquants obtiendraient la formidable force d’un éléphant. Après avoir
atteint un niveau assez élevé, leur force serait sans limite. Ils seraient
capables d’attraper des loups vivants et de démembrer des tigres, ainsi que
d’autres prouesses inégalées.
Ceux qui avaient entendu
parler de ce style le craignaient autant qu’ils l’adoraient. Mis à part le
créateur de cet art martial, il n’y avait aucun autre individu qui avait réussi
à le cultiver jusqu’à la neuvième couche. La légende voulait que le créateur de
cet art martial fût né sans le sens de la douleur ! C’était la raison pour
laquelle il avait pu créer cet art martial pervers et l’exercer jusqu’à son
plus grand potentiel.
Bien que le Docteur Mo ait
expliqué dans son intégralité les avantages et les conséquences à Zhang Tie, celui-ci
ne s’inquiétait aucunement du mal qu'il pourrait faire à son corps. Il
convoitait la force que pouvait lui apporter la Voie de l’Éléphant Cuirassé, et
promit tout de suite de se cultiver dans ce style d’arts martiaux. Sans même
chercher un autre style qui lui serait adapté, Zhang Tie avait déjà atteint le
sommet de la première couche en deux mois.
Pour passer la première
couche de la Voie de l’Éléphant Cuirassé, le Docteur Mo avait suggéré que Zhang
Tie aille tous les après-midi à la Cascade d’eau Pourpre afin de cultiver sous
l’impact des eaux déferlantes.
Selon Zhang Tie, cette
méthode avait vraiment un effet pieux. La différence entre le sommet de la
première couche et la deuxième couche était aussi mince que du papier, et aussi
longtemps qu’il y mettrait un peu plus d’efforts,
il arriverait à passer au niveau suivant avec une relative facilité !
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